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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1263, "ROUEN (Histoire de)", "Achille Lefort", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1884", "Format 14 X 20. 216 pages", "28e", "", 4, "Il y a la volonté d'informer et la grâce de dire ; A. Lefort possède l'une et l'autre. « Professeur au lycée » et passionné par l'histoire de Rouen, il relate ici le passé de la belle cité hérissée de clochers, depuis les origines, époque où l'on vivait « dans des trous creusés au flanc des collines ou dans des huttes formées de branchages », jusqu'à la fin du XIXe siècle, alors qu'on inaugure le lycée de jeunes filles (1882) et que l'on crée une École régionale des beaux-arts (1883). Entre ces deux moments si éloignés, c'est le destin de Rouen qui s'est accompli. Aussi l'auteur fait-il d'abord revivre les premiers occupants des lieux, les Vélocasses, qui combattaient les Romains avec des dards à trois pointes et des javelots enflammés, avant d'évoquer la cité fortifiée par les vainqueurs, où l'on fabrique déjà des draps, où l'on commerce avec l'Angleterre et où est fondé, dès le IIIe siècle, un évêché. Saint Romain et saint Ouen seront sans doute les prélats les plus illustres, mais à partir du VIIIe siècle, leurs successeurs apparaîtront davantage comme des hommes de guerre que comme des gens d'Église. Au siècle suivant, Rouen est dévastée par les Normands et après le traité de Saint-Clair-sur-Epte (911), c'est leur chef Rollon qui devient le maître de la Normandie. Guillaume le Conquérant, Conan et Arthur de Bretagne, morts tragiquement, sont cités comme des héros légendaires, mais pendant que Français et Anglais se disputent la cité, celle-ci parvient à rester active et prospère et au XIVe siècle, « presque tous les métiers encombrent les rues ».
Crieurs de vins, fripiers, marchands d'oublies proposent leurs marchandises, tandis que le maréchal-ferrant, le couvreur, le charpentier, le perruquier sont à leur ouvrage ; et naturellement les drapiers, les tanneurs, les cordonniers. « La vie matérielle est large et plantureuse. » Pourtant, au XVe siècle, la situation militaire s'aggrave et au terme d'un siège terrible (famine, trahisons, cadavres empilés dans les fossés), les Anglais s'emparent de la ville qui ne redeviendra française qu'en 1449. Ensuite, pendant plusieurs décennies, c'est le règne de la paix, de la prospérité et de l'embellissement architectural (église Saint-Maclou, tour de Beurre, tour de la Grosse-Horloge...) sous la houlette de Georges d'Amboise. Ce sont les guerres de religion qui ramènent la violence intra muros : prise de la ville par les protestants en 1561, mise à sac de celle-ci par les catholiques, la même année. Passée à la Ligue, Rouen ne se soumettra à Henri IV qu'en 1594. Au XVIIe siècle, malgré une misère du petit peuple grandissante (révolte des Nu-Pieds impitoyablement réprimée par Richelieu lui-même) et en dépit de la révocation de l'Édit de Nantes (1685), Rouen reste l'un des ports les plus prospères de France. Cette excellence et l'éclat de l'art et de la pensée à l'époque n'empêcheront pas la chasse à la sorcellerie dans la cité (procès de Madeleine Bavent). C'est en 1703 que la rouennerie est créée (la toile tout coton), mais le siècle s'achève sur une crise économique (concurrence anglaise) qui sera intensifiée par les événements révolutionnaires et il faudra attendre le début du XIXe siècle pour que la prospérité revienne.
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