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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1264, "SAINT-ÉMILION. Son histoire, ses monuments, ses grands vins, ses mousseux, ses macarons, ses champignons", "le Dr Pierre Bertin-Roulleau", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1931", "Format 14 X 20. 150 pages", "19e", "", 4, "C'est à ses grands vins que Saint-Émilion doit sa célébrité. Depuis la plus haute antiquité, les produits des vignobles locaux ont été appréciés et au fil des siècles ce goût n'a fait que se confirmer : Édouard II, en 1312, Henri d'Albret en 1546, le cardinal de Sourdis en 1602 et Louis XIII en 1615 - avant combien d'autres ! - ont fait l'éloge du doux nectar, « le meilleur qu'il soit possible de boire », précisait le marquis de Tourny, intendant de Guyenne. Château Balestard-la-Tonnelle, Chapelle-Madeleine, Château Bélair-Marignan, Château-la-Carte, qui participa à l'Exposition universelle de 1867 et figure avec 37 autres grands crus en lettres d'or dans le vestibule de l'hôtel de ville de la cité, sont des noms qui ont franchi, depuis fort longtemps, les frontières et les océans. Toutefois, ce prestige des vignobles plantés sur les coteaux saint-émilionnais ne doit pas faire oublier les autres aspects de la réalité présente et passée de la ville girondine : c'est ce que nous rappelle ici, avec bonheur, Pierre Bertin-Roulleau. Très prolixe (naturellement) sur tout ce qui touche à cette viticulture prestigieuse - évocation (par exemple) du poète du IVe siècle Ausone, qui possédait une villa sur le terroir et qui a donné son nom à l'un des crus les plus anciens - il cite tous les vins du lieu, en y adjoignant une notice historique, sans oublier les mousseux, les autres produits du sol (asperges, champignons, pêches...), les macarons de Saint-Émilion (véritable recette authentique) et la gastronomie locale, mais il retrace aussi avec le même soin l'histoire de la cité, depuis ses origines très anciennes jusqu'à l'époque contemporaine.
Les documents nous manquent pour fixer avec précision la date de la fondation de la ville, mais il n'y a aucun doute sur l'habitat des lieux dès la plus haute antiquité : diverses découvertes (d'outils et d'objets variés) dans l'abri de Fongaban, près de l'ancienne fontaine Saint-Martin et sur la place même du Marché attestent une activité locale à l'époque préhistorique ; même constatation pour les époques gauloise (menhir et temple monolithe) et gallo-romaine (traces de villas au Palat, au Gueyrot et à Corbin). « Du IVe au VIIIe siècle, nous précise l'auteur, les annales de Saint-Émilion sont muettes », mais après les invasions des Sarrasins, un monastère fut édifié sous l'invocation de l'anachorète Émilion. Pillé et détruit par les Normands (IXe siècle), il fut reconstruit et devint l'objet de toutes les convoitises (Xe et XIe siècles), jusqu'à la nomination de l'abbé Aimond Ier, en 1110, la ferveur religieuse du lieu étant accrue par l'installation de Dominicains et de Franciscains, dès le XIIIe siècle, extra puis intra muros. Érigée en commune par une charte de Jean sans Terre (1199), la cité bénéficia de la protection anglaise jusqu'en 1453, date à laquelle elle devient française. Brûlée par les soudards de Montluc (1568) et ravagée par la peste (1606), Saint-Émilion joue désormais un rôle plus effacé dans l'histoire de la nation (sauf sous la Terreur avec l'odyssée des Girondins proscrits) et elle se consacre surtout à la production viticole. L'évocation de la beauté de son site, des nombreuses excursions possibles (les grottes de Ferrand, la chapelle de Mazerat, le menhir de Pierrefitte...) et de sa richesse architecturale (église monolithe, arceau de la Cadène, palais Cardinal...), ainsi qu'un Guide du touriste et le Livre d'or des grands vins complètent ce sésame historique et touristique.
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