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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1305, "SAINT-RAMBERT-EN-BUGEY. La ville aux XVIIe et XVIIIe siècles", "Joseph Tournier", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1923", "Format 14 X 20. 182 pages", "24e", "", 4, "L'abbé Tournier ne le cache pas : il est profondément attaché à Saint-Rambert-en-Bugey, où il a exercé son sacerdoce et où, rappelle-t-il, Lamartine (en 1803) a admiré « la blanche écume de l'Albarine, de cette rivière qui semble jouer avec le passant ». C'est donc avec passion qu'il retrace l'histoire de la cité, dès ses origines (lieu de passage à l'époque préhistorique et vicus d'une grande importance stratégique pendant la période gallo-romaine), mais ce qui l'intéresse plus particulièrement, c'est le XVIIe et le XVIIIe siècles (avant 89), qu'il considère comme le moment le plus achevé de l'âge moderne, pour ce qui concerne la vie municipale, religieuse, sociale et intellectuelle. Certes, il ne néglige pas pour autant le destin historique de Saint-Rambert dans son ensemble - son ouvrage s'achève sur « les merveilles de l'industrie dans la vallée de l'Albarine » - et il consacre plusieurs dizaines de pages aux nombreuses péripéties antérieures à cette époque « d'harmonie » qui a ses préférences : au vicus dévasté par les Germains au IVe siècle, à l'installation dans la région des Burgondes, au siècle suivant, à la fondation du christianisme avec saint Domitien qui appelle le pays Bebronne, à la création de l'abbaye qui sera de plus en plus prospère, au fil du temps, malgré les faits de guerre et à la naissance de Saint-Rambert-du-Joux qui deviendra Saint-Rambert-en-Bugey ; mais la partie essentielle du livre commence quand Saint-Rambert, au début du XVIIe siècle, ville fortifiée, a le titre de seconde cité du Bugey (avant Nantua et après Belley).
L'autonomie de la paroisse est consacrée en 1689 et le desservant a alors le titre de curé. La ville a un moulin banal et un four qui dépend de l'abbaye, deux fontaines, des maisons pourvues d'un banc devant la porte et une voiture publique (route de Belley à Lyon) qui passe une fois par semaine. Les hôtels sont moins nombreux que les cabarets dans lesquels on savoure les meilleurs vins du pays, les médecins sont concurrencés par les chirurgiens et les rhabilleurs, les marchands et les boutiquiers (vente au détail) occupent une place importante, quant aux toiliers et aux tisseurs, ils forment une corporation importante. Les « bouchiers » n'ont aucun souci de l'hygiène, mais les fêtes et les banquets donnés par la municipalité (le jour de l'Octave de la Fête-Dieu) sont somptueux. Toutefois, ce dynamisme et cette prospérité, qui s'accompagnent d'une vie religieuse intense, sont lourdement grevés par le service des étapes et les passages de troupes. En dépit de ces inconvénients, sous l'autorité du maire et des syndics, règnent « l'urbanité des rapports, la douceur des habitudes, une fraternité sincère » dans cette ville originale et pittoresque. Au collège de Saint-Rambert (1607-1789), on enseigne les langues latines et françaises et une partie des humanités ; l'établissement vit surtout des revenus assurés par les biens de son fondateur, Pierre Guichard, mais le personnel de direction et d'enseignement est très instable au XVIIIe siècle (maîtres âpres au gain, fugueurs, parfois irascibles...), les abbés Perrod et Juvanon étant, eux, des pédagogues d'exception. Pour ce qui est de l'hôpital, dont l'origine était très ancienne, après avoir servi de refuge à des vagabonds et connu une existence précaire, il est confirmé comme établissement public par des lettres patentes de Louis XV, en mars 1737.
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