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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1438, "APPOIGNY 1880-1930. Un demi-siècle de vie communale", "Georges Guyot", "2001, réimpression de l'ouvrage paru en 1932", "Format 14 X 20. 152 pages", 86, "", 4, "La nostalgie est-elle toujours liée à l'évocation du passé ? A la lecture du livre de Georges Guyot consacré à l'histoire d'Appoigny, de 1880 à 1930, on serait plutôt tenté de penser le contraire : rien, en effet, de plus instructif, de plus vivant et de plus revigorant que cette cinquantaine de rubriques égrenant tous les aspects de la vie dans la cité et dans ses environs immédiats, à cette époque ; des Années présentant un intérêt météorologique aux Choses et autres du 31 décembre 1930, en passant par Fêtes et Marchés, ou par Descriptions (Appoigny, plages, gorges, points de vue...), on est frappé à la fois par la précision des informations qui nous sont fournies, en tous domaines et par le ton plaisant, voire allègre, sur lequel elles sont énoncées.
C'est que l'auteur a vécu dans ce monde dont il veut conserver la mémoire à tout prix ; les intempéries les plus terribles (hivers rigoureux, grêles, inondations) qu'il décrit en détail, il les a subies, les Gros Travaux effectués dans la ville et dans ses environs, il les a suivis de visu (la construction des écoles, la route de Branches et la route de Bréandes, la Place Neuve, les trottoirs, le tout-à-l'égout, le goudronnage...), les Sarcophages, en pierre très dure, datant de l'époque gallo-romaine, trouvés en 1912, dans la rue du Châtel-Bourgeois, il les a vus émerger du sol, les Dîners dans les bois (« Chacun pouvait regarder le menu de son voisin »), il les a savourés en famille ; cervelas à trois sous, harengs mi-sel ou saurs, fromage, pommes et noix, « c'était toute la gamme ».
Quant aux pressoirs roulants qui avaient remplacé les pressoirs fixes, il pouvait les décrire très précisément ; il se rappelait même qu'en 1880, il n'y en avait qu'un seul à Appoigny : le pressoir Bourbon ; les nouveaux pressureurs, plus rapides que les anciens, étaient nommés pour cette raison les accélérés. Les femmes d'Appoigny, en quête de leurs maris trop lents à rentrer, les soirs, justement, où on confectionnait le marc, disaient, « à pleines dents », en parlant d'eux : « Nos z'houmes », alors que les habitantes de Perrigny, de Branches et de Chichery, disaient, elles : « Nô houmes ». Et que dire des sobriquets et des surnoms qui existaient dans la propre famille de l'auteur : Guyot Biyotte, Guyot Carron, Guyot Fergon, Guyot Galotte, Guyot Chât, Guyot Pique-niche, Guyot Minot, Guyot Ramouna ; chacun d'entre eux correspondant à un tic, à un défaut, à une spécialité, à un comportement particulier : aux Époniens versés dans le vocabulaire dialectal de donner les traductions appropriées.
L'ouvrage de Georges Guyot, qui contient beaucoup d'autres détails historiques et savoureux sur la vie à Appoigny, de 1880 à 1930, est un véritable bonheur de lecture.
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