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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1834, "GALLARDON. Ses souvenirs historiques, ses monuments", "le Dr G. Gillard", "2002, réimpression des ouvrages parus en 1899 et 1933", "Format 14 X 20. 152 pages", "20e", "", 4, "Le Dr Gillard, chantre de Gallardon, était-il un archéologue passionné par l'histoire ou un historien féru d'archéologie ? Le distinguo peut sembler futile quand on lit l'ouvrage qu'il a consacré à « la ville opulente que fermaient autrefois murs, portes et fossé », tant les deux perspectives, ici, sont mêlées : c'est l'histoire, souvent violente et guerrière, qui a créé, avant le Xe siècle, cette place forte où, parmi les rangées sinueuses de maisons, on distinguait à peine « l'étroite coupure des venelles ombreuses », domaine de juridiction féodale qui était l'héritage lointain des civilisations originelles, dresseuses de monuments mégalithiques (à Ymeray, Montlouet et sur le territoire de Gallardon), objets de toute l'attention future des archéologues. En effet, que ce soit à travers le temps ou l'espace, les deux disciplines se complètent, elles assurent ici la continuité du récit et ouvrent deux perspectives intimement liées : cette « petite ville fermée de murailles » dont parlera Louis XIV en 1655, dans les lettres d'érection de la seigneurie en marquisat, a été auparavant, pendant près de deux siècles, la seigneurie principale (héréditaire) de Gallardon, avant d'être vendue à Jeanne d'Évreux, puis d'être assiégée huit fois (de 1358 à 1443) pendant la guerre de Cent Ans, ravagée en 1562 et 1590 et soumise aux excès révolutionnaires, deux cents ans plus tard. Ayant fait ainsi la part des turbulences de l'histoire, l'archéologue (et amateur d'art) G. Gillard évoque avec la même passion et la même précision les monuments de la cité, confrontés à ces violences et à ces destructions.
D'abord, l'église, « un des édifices religieux les plus remarquables de la Beauce » - placés sous le vocable de la Vierge, puis sous ceux (définitifs) de Pierre et de Paul - dont la façade occidentale appartient à deux époques bien distinctes, la fin du XIe siècle et le début du XIIIe, tandis que l'intérieur représente « un ensemble architectural imposant » aux proportions harmonieuses, caractérisé par la hauteur de ses voûtes, « l'heureuse distribution de son éclairage et l'élégante décoration du chœur ». Prolixe sur ce sujet qui lui tient d'autant plus à cœur que les religieux de Bonneval vinrent y établir un prieuré, contribuant, avec les seigneurs et les habitants du lieu à son embellissement qui nous est décrit ici par le menu, le Dr Gillard ne néglige cependant pas les autres édifices importants de la cité, anciennes demeures, donjon à la forme pittoresque, Maison de bois à la façade richement ornementée, mégalithes (par exemple entre Montlouet et Talvoisin), ainsi que les chapelles qui concrétisèrent jadis la foi profonde des gens de la ville et de la région, désireux de ne pas se limiter à l'entretien et à l'enrichissement architectural de leur église paroissiale (chapelles de la Trinité, de Saint-Nicolas et de Saint-Sanctin, de Saint-Mathieu, de Notre-Dame-de-la-Fontaine...).
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