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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1835, "IZERNORE (Recherches historiques sur)", "Ernest Cuaz", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1894", "Format 14 X 20. 180 pages", "23e", "", 4, "Étonnant Ernest Cuaz qui réussit, dans cet ouvrage consacré à Izernore, à nous raconter l'histoire de la cité en dissertant savamment sur l'étymologie de son nom, en relatant la construction et la destruction de son fameux temple, « ce beau monument de l'art antique aux grandes et imposantes proportions dont il ne reste plus malheureusement que des débris » et en recensant les monnaies trouvées et surtout frappées dans ces lieux. Ces trois thèmes (étymologie, temple et monnaies) auraient pu faire l'objet d'études spécifiques, voire ardues, or il n'en est rien. Le parcours linguistique que nous effectuons avec l'auteur, d'Izarndori (Ve siècle) à Ysernorum (1474), en passant par Ysernoro (1142), Isernoro (1176) et Yzernorent (1336), n'est pas seulement un cheminement philologique, mais aussi une traversée de l'époque féodale dans ce terroir, avec ses guerres et ses convulsions et grâce à la méticulosité du chercheur, nous obtenons de nombreuses informations sur ses précurseurs et sur la validité de leurs conjectures (Izernore/Alésia, par exemple). De même, son évocation du temple - mais était-ce bien un temple et était-il dédié à Mercure ou à Mars ? - va bien au-delà de la pure exploration archéologique et de 1784 à 1863, les fouilles débouchent sur des controverses historiques.
Le monument qui dominait la vallée fut construit dans la ville même, vraisemblablement au IIe siècle après J.-C., celui des Antonins, à l'époque de la décadence, et le cadran solaire romain que l'on a retrouvé jouait le même rôle que l'horloge de nos clochers de villages. Détruit en partie par les chrétiens à la fin du IVe siècle et en partie par les Sarrasins au VIIIe siècle, voire par les Hongrois (au Xe) qui avaient déjà ravagé le Lyonnais une première fois et, descendant le Rhône, avaient tout pillé sur leur passage, « le vieux temple romain », gloire d'Izernore dans l'Antiquité, illustre aujourd'hui encore la cité. Quant aux monnaies, qui constituent la dernière partie de cette monographie, mais certainement pas la moins passionnante, elles présentent un intérêt inégal, selon qu'elles sont gauloises, romaines ou mérovingiennes, retrouvées ou frappées sur les lieux. Les gauloises, toutes anépigraphes (à l'exception d'une seule) sont sans doute antérieures à la conquête de la Gaule par César ; les romaines dont un grand nombre avait été découvert dès 1706, représentent (par exemple) l'apothéose d'Auguste, Marc-Aurèle et Constance-Chlore, d'autres, très nombreuses, Dioclétien, Maximien-Hercule et Constantin (mais elles ont été disséminées), ou Valentinien III ; les mérovingiennes, connues sous le nom de triens (tiers de sou d'or) sont ici le point de départ de développements historiques étonnants : pourquoi une monnaie exclusivement en or à cette époque ? D'où venait cet or abondant dans les palais mérovingiens ? Comment les dater avec certitude ? Où ces pièces ont-elles été frappées ? Ernest Cuaz apporte les réponses les plus rigoureuses possible à ces questions.
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