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Monographies des villes et villages de France
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1851, "SAIN-BEL. Ses mines et ses anciens seigneurs", "Jean Cottin", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1949", "Format 14 X 20. 324 pages", "39e", "", 4, "Deux faits d'une importance majeure ont littéralement forgé le destin de Sain-Bel au fil du temps : d'abord, la fondation de l'abbaye de Savigny (Cœnebium Saviniacense) au IXe siècle, ensuite l'exploitation des gisements qui s'étendaient sous les communes de Chevinay, Saint-Pierre-la-Palud, Sourcieux et Fleurieux, sur la rive droite de la Brévenne. Très tôt, en effet, après « les temps anciens » (ceux des Ligures, des Celtes et des Romains), à la suite des invasions du Ve siècle (Alamans et Burgondes) et de l'établissement du royaume franc qui devait avoir raison des envahisseurs arabes (VIIIe siècle), le château de Sain-Bel fut le chef-lieu de la baronnie de Savigny qui allait devenir de plus en plus puissante au fil des siècles, en dépit des incursions anglaises pendant la guerre de Cent Ans, puis de différentes calamités (nombreuses intempéries à la fin du XVe siècle, épidémies au début du XVIe, en 1629 et 1696, disette en 1693, hiver terrible en 1709...) et les liens entre le village et le monastère demeurèrent indissolubles jusqu'à la Révolution. Pour ce qui est des mines, qui avaient été exploitées depuis la plus haute antiquité, notamment par les Gaulois et les Romains, leur activité connut un temps d'arrêt au début du Moyen Age, ainsi que différentes vicissitudes (confiscation à Jacques Coeur), mais elles constituèrent une véritable source de prospérité économique pour la localité, surtout à partir du XVe siècle. La Révolution vit la destruction de l'abbaye, des troubles dans le canton en 1793 et le meurtre d'un habitant de Savigny, puis la mise sous séquestre des magasins des mines (1794), ainsi que la transformation du village - bourg et paroisse sous l'Ancien Régime, archiprêtré de Courzieu, élection et sénéchaussée de Lyon - en une commune dotée d'un maire et d'un conseil municipal. Au début du XIXe siècle, l'exploitation des mines connut un temps d'arrêt et quand elle reprit (en 1809) les travaux devinrent de plus en plus difficiles (les mines de Sourcieux atteignaient 400 pieds de profondeur et celles de Chessy, qui s'appauvrissaient, 650 pieds). Les difficultés recommencèrent vers 1834 et à partir de 1860, on s'employa surtout à extraire la pyrite de fer non cuivreuse. Quant au bourg, bien desservi en voies de communication, il bénéficia d'un service de poste journalier en 1832, d'une gare vers 1871, et d'une succursale de la Caisse d'épargne vers 1888. Grâce à la fusion entre Saint-Gobain et la maison Perret frères, les mines tenaient encore au début du XXe siècle « l'une des places les plus importantes parmi les exploitations métalliques françaises ». Aujourd'hui, le village de Sain-Bel, très apprécié pour son site, sa production viticole et le château-musée de Lacroix-Laval tout proche (l'une des plus belles collections de poupées du monde) accueille de nombreux visiteurs.
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