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1910, "DONZÈRE (Histoire de la principauté de)", "Jules Ferrand", "2003, réimpression de l'ouvrage paru en 1887", "Format 14 X 20. 348 pages", "42e", "", 4, "La ville de Donzère apparaît aujourd'hui, à travers sa vitalité économique (aménagement et valorisation du Rhône, production hydro-électrique, tourisme et nombreux loisirs) et grâce à la conservation de son superbe patrimoine, comme la digne continuatrice de la cité active qu'elle fut pendant des siècles, mais la seule visite de ses différents sites ne peut laisser augurer la richesse de l'histoire qui est retracée ici : pour en mesurer l'ampleur et la densité, il nous faut remonter le temps en compagnie de Jules Ferrand jusqu'à l'époque préhistorique où « ce coin de la vallée du Rhône était habité par des hommes vivant de la chasse et de la pêche », avant que les premières tribus gauloises viennent s'y fixer, environ 1 500 ans avant notre ère, érigeant un oppidum qui devint peut-être, par la suite, l'antique cité d'Aëria, disparue après la conquête romaine. Si l'on en croit ses historiens, Hannibal passa par ces lieux, avec armes, bagages et éléphants, au printemps de l'année 218 avant notre ère, mais c'est Aigrade, un écrivain du VIIe siècle, qui nous révèle l'existence d'un territoire du nom de Dusera, appartenant aux rois francs, domaine qui fut autrefois un fundus romain, avec villa, blés, vignes et bois. C'est à Dusera (écrit aussi Dunsera), où l'on trouve aussi des îles et des plaines riches, que saint Lambert fonde une abbaye (vers 673), dont le rayonnement spirituel n'aura d'égale que la prospérité temporelle. Les invasions des Sarrasins et des Normands bouleverseront cette belle harmonie (IXe siècle), ainsi qu'une trop grande liberté de mœurs chez les religieux (l'abbaye royale deviendra un simple prieuré). Au XIIe siècle, Donzère est érigée en seigneurie et durant tout le Moyen Age, la ville est le siège d'une principauté grouillante de vie, où la foi religieuse, les croyances populaires, le patois, la justice seigneuriale et les franchises, confirmées par Jehan de Montchenu (en 1486) font bon ménage. Appauvrie par les guerres de religion, la cité voit sa situation se rétablir au XVIIe siècle, la construction du canal de Robinet périclitant au siècle suivant, tandis que la route royale entre Lyon et Montélimar, elle, est en voie de redressement ; mais à la veille de la Révolution, Donzère connaît la disette : une époque périlleuse s'annonce.

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