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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1912, "CAP-SIZUN (La révolution au fond du)", "l'abbé Corentin Parcheminou", "2003, réimpression de l'ouvrage paru en ????", "Format 14 X 20. 238 pages", "29e", "", 4, "Certains sites semblent prédestinés à l'épopée : leur situation géographique, le combat permanent contre les éléments, l'âpreté de la vie quotidienne de leurs habitants, tout paraît concourir à l'éclosion de croyances fortes et d'un esprit d'indépendance bien marqué. Ainsi en était-il du Cap-Sizun, où la Révolution provoqua de véritables bouleversements. La création des municipalités et les premières mesures politiques (décrets sur les biens nationaux, suppression d'offices et rétablissement de la discipline dans les corps de troupes) furent relativement bien accueillies par la population et par leurs nouveaux maires, qui étaient le recteur Gloaguen (à Cléden) et les abbés Le Pappe (à Goulien), Herviant (à Primelin), Le Gall (à Plogoff), Grascoeur (à Esquibien). Ce fut la prestation de serment des prêtres à la Constitution qui se révéla le véritable ferment de la résistance locale. Alors que le recteur Gloaguen (assermenté) s'efforce de temporiser et d'éviter à ses ouailles l'épreuve de force, les réfractaires (Kerloc'h, Kérisit, Bolloré, Dieuleveut Kerdréac'h...) sont de plus en plus nombreux. Ils sont voués à un sacerdoce clandestin, à la prison ou à l'exil.
Leurs paroissiens les cachent : à Plogoff, dans les anfractuosités de la côte ; dans une grotte de la Pointe du Raz, qui se trouve à mi-falaise ; ou en pleines broussailles à Cléden ; près du village de Kerlaouen ou dans une maison de four à Brézoulous ; et à Kerscoulet, Keriven, Kervigoudou, dans la porcherie du manoir de Kéridiern... Mais pour éviter à leurs compatriotes l'occupation militaire et les rigueurs de la loi, les réfractaires se livrent en grand nombre et ils sont emprisonnés dans des conditions inhumaines (pontons de Rochefort). En 1795, ils sont libérés, mais six mois après leur retour au pays ils sont à nouveau traqués ; même le recteur de Cléden, considéré comme réfractaire, est condamné à une existence clandestine ; certains gagnent l'Espagne, d'autres sont déportés en Guyane. Autres rebelles : les recrues de la levée en masse du 23 août 1793, qui résistent et désertent. Les impositions trop lourdes sont contestées et quand les réquisitions se multiplient, il faut utiliser la force pour arracher aux cultivateurs froment, avoine, orge, blé noir. Cette fois, c'est toute la population du Cap qui résiste. La paix civile n'est rétablie qu'à la fin du siècle.
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