Bienvenue sur Histo.com, la plus
ancienne librairie d'histoire locale sur le Net...


Retrouvez l'intégralité de la collection
Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1959, "SISTERON (Essai sur l'histoire municipale de la ville de)", "Ed. de Laplane", "2003, réimpression de l'ouvrage paru en 1840", "Format 14 X 20. 300 pages", "36e", "", 4, "L'origine précise de la commune de Sisteron ne nous est guère connue ; sans doute faut-il y voir la continuation, après bien des désordres guerriers, du municipe romain, voire du gouvernement autonome des cités gauloises, comme ce fut le cas pour de nombreuses villes du Sud de la France, et pour Sisteron en particulier, si l'on en croit le plus ancien document des archives locales (la charte de Guillaume de Sabran, 1212) qui dit ceci : « Consulatum confirmo vobis... Item confratriam vestram confirmo (je vous confirme le consulat, de même je confirme votre communauté) ». Cette officialisation d'un pouvoir communal préexistant étant établie, l'auteur, qui s'est plongé dans un terreau d'archives unique (il s'étend sur six siècles), retrace la destinée passionnante, liée à l'histoire même de la localité et de la région, de la municipalité de Sisteron : il décrit son état jusqu'au XIVe siècle, puis la nécessité de son renouvellement, compte tenu de l'évolution économique (aux XIVe et XVe siècles sous les comtes de Provence), avant d'évoquer les libertés publiques à la même époque, puis les obligations militaires, les statuts sur la justice, les chartes et le droit de cité.
Il convient de noter que la distinction effectuée jadis par Guillaume de Sabran entre nobles, consuls, bourgeois et peuple, pour qualifier les habitants de la ville, et la reconnaissance de leurs droits (ainsi que l'énoncé de leurs devoirs) se pérennisèrent, avec une « égalité parfaite entre tous les citoyens » et l'obligation pour tous (par exemple) de servir à cheval. Les malheurs et les destructions qui frappèrent la ville, la peste sans doute, mais aussi les dommages infligés par l'archiprêtre Cervole et ses aventuriers, par du Guesclin lui-même et Raymond de Turenne, lui valurent une remise générale des délits, peines et dettes fiscales, ainsi que d'autres privilèges. Le bailliage était constitué dès le début du XIIIe siècle, mais bien qu'il ait longtemps fonctionné et que le territoire de son ressort ait été défendu par le clergé, la noblesse et la communauté contre les agresseurs extérieurs (les tard-venus entre autres), François Ier lui substitua l'office de viguier et ce fut l'assemblée de la viguerie qui prépara, le 1er avril 1789, la tenue des états généraux.
EN SAVOIR PLUS ET COMMANDER CET OUVRAGE ?