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Monographies des villes et villages de France
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1960, "SAINT-NIC. Une paroisse cornouaillaise pendant la Révolution", "l'abbé Corentin Parcheminou", "2003, réimpression de l'ouvrage paru en 1930", "Format 14 X 20. 130 pages", "17e", "", 4, "Le territoire de Saint-Nic, habité dès la préhistoire (dolmens, menhirs, objets en pierre polie) a souvent eu, au fil des siècles, une importance stratégique : il était occupé sur la côte et dans les endroits culminants à l'époque gallo-romaine (route d'Is à Lanvéoc) et il a joué un rôle défensif, grâce au Ménez-Holm (grand feu installé à ses sommets pour signaler l'approche de l'ennemi) lors des invasions normandes. Par la suite, aux XIe, XVe et XVIe siècles, la violence ne l'a pas épargné, mais c'est bien l'époque révolutionnaire, sujet central de cet ouvrage, qui a laissé dans son histoire les traces les plus marquantes. En 1789, les Saint-Nicais n'étaient pas malheureux (culture, élevage, industrie de la toile), même si des réformes s'avéraient indispensables (répartition des impôts), mais les espoirs furent vite déçus : « La Révolution commença par détruire ». Les municipalités furent créées dans la précipitation, la vie devint plus difficile (récolte de 1791 mauvaise), les lois, lues en breton, se succédèrent sans interruption et les prêtres réfractaires furent sanctionnés.
Mais ce qui fut le plus mal accepté, ce fut la loi sur l'accaparement (réserve de denrées et de marchandises), puis la levée en masse (août 1793) et surtout les réquisitions incessantes (chevaux de selle, avoine, descente des cloches de Saint-Côme, qui ne furent pas fondues mais cachées), ainsi que la transformation du conseil municipal en tribunal. Face aux demandes qui se multipliaient (bois de chauffage, blé, bœufs, orge...), les Saint-Nicais firent de la résistance, malgré les punitions et les amendes. Ainsi, comme on réquisitionnait 600 livres de fil, des tailleurs et des forgerons, des bêtes (7 cochons) et du bois, du froment et du seigle, de l'avoine et du foin, de la paille et des lits... les cultivateurs firent la sourde oreille et cachèrent leurs récoltes, en dépit des menaces et des sanctions. On avait faim, on manquait de tout, la situation était bien pire qu'avant la Révolution. Et à partir de l'an IV, il fallut loger la troupe qui surveillait la côte, souvent même la ravitailler et subir ses brimades. Quand la Révolution fut finie, on recensa ses acquis et « ses ruines aussi ».
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