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Monographies des villes et villages de France
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2199, "BROUAGE. Ville forte du XVIe et du XVIIe siècles", "Lucien Plédy", "2004, réimpression de l'ouvrage paru en 1925", "Format 14 X 20. 186 pages", "23e", "", 4, "Certains sites semblent faits pour la réalisation de destins grandioses : cela tient sans doute à leur configuration dans l'espace, mais aussi à la qualité des hommes qui les habitent, qui les modèlent et les administrent. Ainsi en fut-il de Brouage, qui ne fut sans doute pas le Portus Santonum de l'Antiquité (les avis divergent à ce sujet), mais pour le moins un lieu de mouillage, car dès le VIIe siècle on exploitait les salines dans la région et aux VIIIe et IXe siècles on exportait de grandes quantités de sel. C'est ainsi que le village, constitué autour de la tour de Broue (XIe siècle, édifiée à l'emplacement du Promontorium Santonum), devint un port de sel et sur ses quais « on entendait toutes les langues d'Europe ». Par la suite, sa vocation militaire s'affirma aussi et le bourg devint une cité fortifiée, grâce à Jacques de Pons (Jacopolis) en 1550 et à Charles IX en 1565. Plusieurs fois assiégée pendant les guerres de Religion (1562, 1570, 1577), la ville de Brouage se développa encore quand Richelieu en fut le gouverneur (1630).
Cet avènement politique, militaire et commercial se maintint pendant une bonne partie du XVIIe siècle, puis la localité connut un déclin progressif, Colbert choisissant Rochefort pour en faire un nouveau port militaire, Brouage s'ensablant, les marais salants disparaissant et la forteresse perdant son intérêt stratégique. Pourtant, en 1659, la ville accueillit une visiteuse célèbre, Marie Mancini, l'une des nièces de Mazarin, qui aimait « de toute l'ardeur d'un premier amour le jeune roi (Louis XIV) qui était beau, bien fait et séduisant ». Ce dernier le lui rendait bien : il lui montra toute sa bravoure au siège de Montmédy, l'inquiétant quand il tomba malade en 1658 et l'entraînant dans des courses à cheval, des bals et des promenades aux flambeaux. Brouage fut pour Marie une retraite, une « forteresse marine déjà désertée », tandis que l'on préparait le mariage du souverain avec l'Infante d'Espagne, dans l'intérêt supérieur du royaume. Toutefois, quelques mois après le départ de Marie, Louis XIV interrompit son voyage de noces pour faire un « pèlerinage d'amour » à Brouage où la jeune fille avait pleuré pour lui.
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