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Monographies des villes et villages de France
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2684, "RUE et le pays du MARQUENTERRE (Histoire civile, politique et religieuse de la ville de)", "Florentin Lefils", "2007, réimpression de l'ouvrage paru en 1860", "Format 14 X 20. 438 pages", "54e", "", 4, "C'est parce qu'elle était à la fois un lieu de paix et un lieu de guerre que la ville de Rue a connu un fort développement. Lieu de paix, elle a attiré les fidèles par milliers venus se recueillir sur ses reliques. Au début, il y eut les prédications de saint Ruquier qui vint bénir l'église. Puis, la désignation de Wulphy en tant que curé changea le destin de la commune. Il fit d'abord scandale en faisant venir femme et enfants dans sa cure. Après avoir expié sa faute sur le tombeau du Christ en Palestine, il obtint l'absolution du pape Boniface VI et passa le reste de sa vie en ermite dans les bois de Chelles, édifiant ainsi tous les fidèles. Trois cents ans plus tard, la découverte du crucifix miraculeux dans une barque échouée mystérieusement renforça la renommée de Rue. La nouvelle chapelle érigée pour contenir un nombre toujours plus grand de pèlerins, fut nommée Saint-Esprit en référence à la légende d'un sculpteur, qui, s'étant assoupi devant son ouvrage, trouva à son réveil les têtes des trois crucifix « achevées avec toute la perfection possible par l'opération du Saint-Esprit ». Tous ces événements ont fait la renommée de Rue et parmi les pèlerins, de nombreux monarques y ont séjourné (Louis XI, Charles VII, Louis XII). Mais la prière n'était pas toujours la seule raison de leur présence. Lieu de guerre, la commune de Rue a souvent été assiégée, envahie, pillée, incendiée, détruite car sa position stratégique en faisait une place forte très convoitée. Les archives manquent pour retracer dans le détail le déroulement de certains épisodes tragiques de son histoire, mais si la cité est parvenue à chaque agression à se reconstruire et à prospérer, ses habitants y voyaient un signe de la protection divine du Saint-Esprit. Para-doxalement, son destin était de se nourrir de cette ambivalence. Quand, enfin, les habitants pourront connaître la paix, et que l'ensablement du port lui aura ôté tout intérêt stratégique, que les terres pourront être asséchées et cultivées, que les murs de fortifications seront détruits pour permettre son développement, la ville de Rue entamera son déclin.
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