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2738, "BEAUREVOIR. Son ancien château fort, Jeanne d'Arc, l'Escaut", "Charles Poëtte", "2008, réimpression de l'ouvrage paru en 1894", "Format 14 X 20. 200 pages", "24e", "", 4, "Pour faire découvrir au lecteur toute la richesse de la commune de Beaurevoir, Charles Poëtte s'attache aux lieux et aux personnages qui ont marqué son histoire. Pour les lieux, il propose une description très bucolique du village. Les sites sont détaillés. En particulier, le château fait l'objet d'une étude approfondie pour reconstituer son aspect, en s'appuyant à la fois sur l'exemple du château de Ham et sur les écrits de Dubuisson, écrivain du XVIIe siècle qui l'a visité et le représente comme « une forteresse massive, munie de murailles très épaisses et bien tourellées ». Les souterrains sont, quant à eux, suffisamment conservés pour que l'auteur puisse rapporter avec force détails la visite qu'il en a faite. L'évocation du château et du donjon permet à l'auteur de mesurer les effets du temps sur ce que les générations précédentes auraient voulu laisser en héritage. « L'homme qui a l'idée, le sentiment, la conception de l'éternité, bâtit des châteaux, des monuments ; il édifie des forteresses qu'il croit capables de braver les siècles, le temps, la durée, et un jour vient où l'on ne se souvient plus de lui, ni de ce qu'il a fait ; il ne reste rien de ses œuvres ». Charles Poëtte y voit un juste retour des choses. « Ces grands, ces puissants qui faisaient trembler les humbles, les faibles, les petits, ne laissent souvent d'autres souvenirs que ceux de leurs actes, de leurs injustices, de leurs crimes, des deuils qu'ils ont causés et des larmes qu'ils ont fait verser ». Des personnages qui ont fait peser le joug du despotisme et de la cruauté sur les pauvres, Charles Poëtte en décrit plusieurs, en particulier Balagny, « cruel et hautain » et sa femme, « une intrigante et une ambitieuse », et surtout Jean de Luxembourg qui enferma Jeanne d'Arc dans le château avant de la livrer aux Anglais pour 10 000 écus. Charles Poëtte rend un vibrant hommage à la sainte dont le culte doit être celui « du patriotisme, du sacrifice, du dévouement à la France et à ses institutions ». Il en conclut qu' « il faut que l'emplacement du château fort de Beaurevoir devienne une propriété nationale où le nom de la victime de Cauchon sera éternellement conservé, honoré et béni ! ».

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