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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

2769, "MOTTE-SERVOLEX (LA) (Monographie religieuse et historique de)", "l'abbé Joseph Jacquier", "2008, réimpression de l'ouvrage paru en 1912", "Format 14 X 20. 270 pages", "33e", "", 4, "L'abbé Jacquier ne se positionne pas simplement en tant qu'historien dans son écriture ; sa fonction de curé de La Motte-Servolex transparaît à travers la dimension didactique et moraliste qu'il donne aux réflexions que lui inspire l'histoire. La Révolution de 1789 tient une large place dans sa monographie. Non seulement, elle a généré des transformations radicales dans la société, mais dans le cas de La Motte-Montfort et de Servolex, elle leur a donné une identité nouvelle. L'auteur révèle toute son humanité et sa vocation à se mettre à l'écoute des classes défavorisées et à leur porter secours, lorsqu'il décrit les causes de ces bouleversements. À plusieurs reprises, il décrit la condition difficile des uns face aux privilèges de plus en plus injustifiés des autres. Il comprend le découragement des paysans savoyards (dont il considère, cependant, la condition de petits propriétaires ou censiers, plus enviable que celle des paysans de France) qui « avaient juste de quoi vivre pauvrement, lorsque les saisons étaient favorables et [qui] souffraient la misère, lorsque les intempéries de l'air nuisaient à leurs récoltes, [qui] vivaient au jour le jour, à la merci des événements, dans l'incapacité d'assurer l'avenir ». Il s'insurge, au contraire, avec véhémence contre « la philosophie antireligieuse de Voltaire, de Rousseau, de Condillac, de Volney et autres » qui depuis plus d'un demi-siècle « minait l'état social avec une persévérance diabolique et les intentions les plus perverses ». À l'heure de la Terreur, son incompréhension et son aversion sont totales envers les hommes qui dévastent et dépouillent les églises qu'ils fréquentaient assidûment. « La seule cause qui ait pu produire un tel changement, est l'influence du milieu, la surexcitation cérébrale, (...) la folie en commun ». Quand le concordat rétablit le libre exercice et la protection, par l'État, du catholicisme, l'auteur salue l'enthousiasme du peuple. Mais devant ces revirements d'opinion, son jugement est acerbe : « Constatons, toutefois, que le peuple subit le gouvernement qui s'impose, et qu'il se donne, lui aussi, d'étranges illusions, lorsqu'il prétend mener les affaires, parce qu'on le proclame le peuple-roi. Il est conduit ; il ne conduit jamais ».
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