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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

2838, "LION-SUR-MER, HERMANVILLE", "Eugè Liot", "2009, réimpression de l'ouvrage paru en 1896", "Format 14 X 20. 102 pages", "14e", "", 4, "Eugène Liot connaît parfaitement la Normandie, à laquelle il a consacré de multiples ouvrages. Tout en reconstituant l'histoire de Lion-sur-Mer et d'Hermanville, il évoque de nombreux usages en vigueur dans la région et se remémore des anecdotes, souvent drôles, révélatrices d'un certain état d'esprit. Il raconte ainsi les repas donnés dans les abbayes, et en particulier celui dû aux habitants de Vaux-sur-Seulles, en retour des dîmes que le seigneur de cette paroisse avait données à l'abbaye ; repas si apprécié que les religieux durent prendre des mesures pour en écarter les intrus. Évoquant la faune, il relate l'expérience charmante rapportée dans une correspondance de Mérimée, à propos d'un bernard-l'hermite en quête d'abri. La visite de l'église Saint-Pierre est l'occasion de rappeler le rôle si précieux que jouèrent les clochers en servant de refuge aux défenseurs de la ville, de constater que le bourdon de Notre-Dame ne pèse que le dixième de celui du Kremlin, ou encore d'inventorier les inscriptions les plus curieuses que l'on peut trouver sur quelques célèbres cloches. Plus sérieusement, l'auteur s'insurge contre l'habitude, bannie sous la Révolution, de se faire inhumer sous les dalles d'une église : « La stupide vanité des familles mettait leur grandeur à ne pas mêler les cendres de leurs pères avec celles du peuple qu'ils avaient écrasé par leur ambition, leur faste ou leur orgueil ». À cause de la situation géographique de Lion et d'Hermanville, le service militaire des habitants consistait à faire le guet pour signaler le débarquement des pirates, et plus tard des Anglais. Ces milices gardes-côtes constituaient une véritable armée territoriale qui s'entraînait après Pâques, période de l'année où les terres pouvaient se passer de quelques cultivateurs. Eugène Liot raconte aussi la lente prise de conscience de la population, de la nécessité absolue de tout mettre en œuvre pour permettre aux enfants, garçons et filles, d'accéder au savoir. Avec humour et tendresse, il reconstitue le pittoresque des classes de campagne, chaque visage ou attitude d'enfant laissant deviner le destin qui l'attend, à l'image peut-être de celui du poète Jean-François Sarrasin d'une « gaieté bouffonne » qui chercha toujours à se concilier les suffrages des grands, même au prix de sa dignité.
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