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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

2839, "CHÂLONS-SUR-MARNE (Nouveau guide du touriste dans)", "Octave Beuve", "2009, réimpression de l'ouvrage paru en 1918", "Format 14 X 20. 102 pages", "17e", "", 4, "Par cette édition abrégée ou « édition de guerre » de son Guide paru en 1913, Octave Beuve a cédé aux instances de ses amis et des libraires qui attendaient une nouvelle version de ce précieux document destiné à « rendre de grands services aux militaires qui passent ou séjournent si nombreux en notre ville ». Il convie ainsi le lecteur à une promenade ponctuée de renseignements pratiques au cœur des rues, des monuments, sur les traces du passé avant la Première Guerre mondiale. Son érudition lui permet d'étayer la description des édifices qu'il visite, du récit des événements qui ont forgé leur histoire ou dont ils furent les témoins. Le parc du Jard, par exemple, a été le théâtre de faits marquants dans la vie de la cité. C'est ici que saint Bernard vint prêcher la croisade en 1147, que Charles VII et sa cour assistèrent à de grandes fêtes données en l'honneur de sa venue, que furent célébrées les festivités de la Révolution et que se déroulent encore les réjouissances populaires à l'occasion des grands événements nationaux. Enjeu de multiples conflits, la ville est riche d'un passé où se succédèrent périodes d'expansion et de déclin. Elle accueillit Charles VII sur la route du sacre, en présence des membres de la famille de Jeanne d'Arc. Au XVIe siècle, le calme dont elle bénéficia permit la reprise du commerce de la draperie, autrefois si florissant. Mais la révocation de l'édit de Nantes entraînant le départ des drapiers, presque tous protestants, avec machines et capitaux, marqua la fin du destin industriel de la ville. Sous la Révolution, la suppression de l'intendance qui provoqua le départ de nombreux fonctionnaires, d'une part, et celle de l'évêché qui entretenait le commerce, d'autre part, porta un coup terrible à l'expansion de la ville. Octave Beuve s'insurge contre les ravages que subirent les églises et autres édifices, appauvrissant inexorablement un patrimoine qui aurait put être sauvegardé en modifiant simplement l'usage des bâtiments. Il raconte aussi l'édification de la porte Sainte-Croix en l'honneur du passage de l'archiduchesse d'Autriche Marie-Antoinette, future reine de France, à l'initiative de l'intendant Rouillé d'Orfeuil, qui, en habile courtisan, voulait lui ménager une réception grandiose. La souveraine repassera quelques années plus tard sous cette même porte, dans les circonstances dramatiques de son retour de Varennes. La famille royale sera hébergée à la préfecture, dans la nuit du 22 au 23 juin 1791; nuit au cours de laquelle elle vécut un moment dans l'espoir du soutien « de ses bons Rémois », qui se révélèrent plutôt de mauvais sujets.
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